bignone sur mur

Bignone : 7 inconvénients à connaître absolument avant de la planter

La bignone, aussi appelée Campsis, séduit par ses grandes fleurs orangées et sa croissance spectaculaire. Mais avant de craquer pour cette plante grimpante, il est important de prendre en compte ses inconvénients. Nous allons voir ensemble, de façon honnête et détaillée, les principaux points à considérer avant d’envisager la plantation de la bignone dans votre jardin.

Nous savons que vous cherchez une solution esthétique et pratique pour habiller un mur, une pergola ou un grillage. Mais vous hésitez sûrement à cause de certains doutes : la bignone est-elle difficile à entretenir ? Est-elle vraiment envahissante ? Quels risques pour le jardin ou la maison ? Rassurez-vous, nous avons passé en revue tous les inconvénients pour que vous puissiez faire un choix éclairé et éviter les mauvaises surprises.

Résumé des points clés

Avant d’aller plus loin, voici les principales informations à retenir sur les inconvénients de la bignone :

  • La bignone est une plante grimpante très vigoureuse et peut devenir envahissante.
  • Elle peut endommager les murs, les gouttières ou les supports fragiles.
  • Son entretien demande rigueur et régularité.
  • Elle attire des insectes parfois indésirables.
  • Sa croissance rapide peut étouffer d’autres plantes du jardin.
  • La bignone perd ses feuilles en hiver, laissant les murs nus.
  • Certaines parties de la plante peuvent être irritantes pour la peau.

1. Une plante très envahissante

La première chose à savoir, c’est que la bignone possède une croissance impressionnante. Dès la deuxième année, elle peut gagner plusieurs mètres en une seule saison. Ses tiges s’accrochent partout grâce à des crampons aériens très efficaces.

  • Risque d’envahissement rapide : Si vous ne la surveillez pas régulièrement, elle colonise vite tout l’espace disponible, voire le jardin du voisin.
  • Difficile à contenir : Même taillée, elle développe de nouvelles pousses à la base et parfois à distance du pied principal, grâce à ses rejets.

Nous vous recommandons d’installer un support solide et de prévoir un espace suffisant autour de la plante. Mais, clairement, la bignone n’est pas adaptée à un petit jardin ou à un espace confiné.


2. Des dégâts possibles sur les murs et supports

Le système d’accroche de la bignone est redoutablement efficace, mais il n’est pas sans conséquences. Ses crampons peuvent laisser des traces, voire abîmer certains supports.

  • Murs fragiles : Sur une façade en crépi, pierre tendre ou vieux mortier, les crampons peuvent créer des microfissures ou des taches difficiles à enlever.
  • Gouttières et grillages : La plante s’accroche à tout, y compris aux gouttières, descentes d’eau et grillages. À terme, son poids peut tordre ou décrocher des éléments peu solides.

Nous conseillons de bien choisir l’emplacement, et surtout de vérifier la robustesse du support avant la plantation.


3. Un entretien régulier et contraignant

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la bignone ne se contente pas de pousser toute seule. Pour éviter qu’elle ne devienne un vrai problème, il faut l’entretenir avec rigueur.

  • Taille fréquente : Au moins une taille sévère par an, souvent à la fin de l’hiver, pour contrôler sa forme et limiter son expansion.
  • Élimination des rejets : Les bignones produisent régulièrement des rejets, parfois loin du pied principal, qu’il faut arracher pour éviter la propagation.
  • Nettoyage après floraison : Les fleurs fanées tombent en grande quantité et nécessitent un ramassage régulier, notamment près des terrasses ou allées.

À notre avis, la bignone demande beaucoup d’attention pour rester décorative sans devenir invasive. Ce n’est pas la plante idéale pour les jardiniers amateurs de solutions « sans entretien ».


4. Un aimant à insectes, parfois indésirables

La bignone attire de nombreux insectes, notamment des abeilles et des bourdons, séduits par son nectar abondant. Mais ce n’est pas tout.

  • Guêpes : Les fleurs, une fois fanées, peuvent attirer des guêpes qui viennent y trouver de la nourriture.
  • Pucerons et cochenilles : Les jeunes pousses sont parfois attaquées, ce qui peut affaiblir la plante et nécessiter un traitement adapté.
  • Moustiques : La densité du feuillage et l’humidité favorisent la présence de moustiques en été, surtout si la bignone recouvre une zone peu ensoleillée.

Si vous avez de jeunes enfants ou que vous êtes sensibles aux piqûres, ce point mérite vraiment réflexion.


5. Risque d’étouffer les autres plantes du jardin

La vigueur de la bignone peut devenir problématique si vous la plantez trop près d’autres espèces.

  • Compétition racinaire : Ses racines explorent loin et pompent beaucoup de nutriments, au détriment des autres plantes.
  • Ombre portée : Le feuillage dense prive de lumière les vivaces ou arbustes voisins, qui dépérissent peu à peu.

Il vaut donc mieux lui réserver un espace exclusif, sans concurrence directe avec d’autres plantes fragiles ou de valeur.


6. Une plante caduque qui laisse les murs nus en hiver

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la bignone perd toutes ses feuilles dès l’arrivée du froid.

  • Aspect dénudé : Dès novembre, vous vous retrouvez avec des tiges nues et brunes jusqu’au printemps.
  • Perte de la fonction décorative : Si vous souhaitez masquer un mur disgracieux toute l’année, la bignone n’est pas la meilleure solution.

À notre avis, il faut anticiper cet inconvénient en associant éventuellement la bignone à une plante persistante.


7. Irritation de la peau et toxicité potentielle

Certaines parties de la bignone, notamment la sève, peuvent causer des irritations cutanées chez les personnes sensibles.

  • Sève irritante : En taillant la plante, la sève peut provoquer des rougeurs ou démangeaisons.
  • Toxicité pour les animaux : Ingestion des feuilles ou des fleurs : prudence avec les chiens, chats ou jeunes enfants.

Nous recommandons de porter des gants lors de l’entretien, et de bien informer votre entourage si vous installez la plante dans un espace fréquenté.


Tableau récapitulatif des inconvénients de la bignone

InconvénientDétail / Conséquence principaleNotre recommandation
Croissance envahissantePrend vite beaucoup de place, difficile à contenirPrévoir un espace dédié, tailler régulièrement
Dégâts sur murs et supportsCrampons laissent des traces, poids importantChoisir un support solide et adapté
Entretien contraignantTaille, ramassage, surveillance permanenteS’informer avant de planter
Attire des insectes indésirablesGuêpes, pucerons, moustiquesSurveiller et traiter si besoin
Étouffe les autres plantesRacines et feuillage très compétitifsPlanter à l’écart d’autres espèces
Perd ses feuilles en hiverAspect nu plusieurs moisAssocier à une plante persistante
Sève irritante et toxicitéIrritations, toxicité pour animauxPorter des gants, surveiller les enfants

Conclusion : Faut-il planter une bignone dans son jardin ?

Nous l’avons vu, la bignone est une plante à la fois spectaculaire et pleine de contraintes. Avant de vous lancer, il est essentiel de peser le pour et le contre.

À notre avis, la bignone est adaptée si vous disposez d’un grand espace, d’un support solide, et si vous êtes prêt à l’entretenir régulièrement. Pour les petits jardins, les supports fragiles, ou si vous recherchez une solution sans contrainte, il existe des alternatives plus simples et tout aussi décoratives (jasmin étoilé, clématite persistante, lierre…).

N’hésitez pas à bien réfléchir avant de planter, à consulter d’autres avis et à visiter des jardins où la bignone est déjà présente. Si vous décidez malgré tout de l’adopter, sachez qu’avec une surveillance attentive, vous profiterez de ses fleurs éclatantes chaque été, tout en limitant ses désagréments.

Pour comparer la bignone à d’autres plantes grimpantes, vous pouvez aussi consulter les conseils du site Gerbeaud, référence reconnue en jardinage.

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